René Hanin
1871-1943
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René Hanin
Biographie
René Hanin est né à Alger le 25 février 1871.
En 1891 admissible à Polytechnique, il dut rester à Alger pour reprendre les affaires familliales suite aux décès successifs de ses parents. Précurseur, il construisit alors, d'imbattables voiliers de courses. Il gardera un goût prononcé pour les sciences (mathématiques, astronomie) et la voile toute sa vie.
Il fut mobilisé en 1914. A la fin de la guerre à 47 ans, il put enfin se consacrer exclusivement à la peinture, sa passion.
Il parcourut les régions de France, toujours à la recherche de nouveaux éclairages. Il ne travaillait jamais dans la lumière et la convention de l'atelier. Toujours sur le tas, il peignait toujours d'après nature , même sous les embruns, son chevalet ancré au sol. Disposant de revenus confortables, il n'entra jamais dans le circuit commercial habituel.
Il côtoya Albert Lebourg, qui avait été directeur des beaux-arts à Alger. Il fut son disciple, il l'influença sans tomber dans le pastiche. Peintre d'atmosphère il sut imposer sa facture faite de reflets delicats, de brumes impalpables, opalescentes, lumineuses. Il atteint des sommets de sensibilité dans ses vues de ports ( Fécamps, La Rochelle) et dans ses peintures orientalistes (serie des ruelles de la casbah d'Alger et de Sahara). Il rencontra d'autres maîtres de la peinture ; Claude Monet, qu'il connut, l'engagea à persévérer.
Modeste, tenu par aucune école, ne professant aucune théorie, ne faisant pas étalage de ses principes, n'étant esclave d'aucun procédé, peintre dans le sens réel du mot, peintre qui sut ressentir et émouvoir, René Hanin a une facture qui n'appartient qu'à lui. Il adopte presque exclusivement la technique de peinture au couteau. Ses tableaux irradient la palpitation de la vie. Peintre des brumes impalpables, opalines, lumineuses, et des reflets délicats, artiste dans le vrai sens du mot, il a un tempérament de coloriste tempéré par cette notion de mesure dans laquelle il excelle.
Lors de son exposition aux Galeries Georges Petit en 1925, tous les journaux, tous les critiques de l'époque sans exception, le citaient à coté de Lebasque, Picart Le Doux, Victor Charreton. Unanimement, ils avaient la certitude d'avoir découvert un grand artiste, un grand peintre coloriste.
"Le gaulois artistique" du 17 février 1928 écrivait : "René Hanin est un des plus grands peintres de notre génération".
Il exposa ses oeuvres dans de nombreux salons nationaux et internationaux jusqu'en 1937 à Toronto.
Les musées du Luxembourg, de Rennes, Chartres, Alger, Le Caire, et la ville de Paris, firent l'acquisition de plusieurs de ses oeuvres.
Il mourut le 6 août 1943 à Chartres, il fut enterré en Algérie selon ses voeux.
André Schoeller, qui avait été son ami, proposa de faire une exposition pour le faire mieux connaître. Il fut malheureusement impossible, à cette époque, d'obtenir l'accord de tous ses héritiers.